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En dents de scie

1919... une année qui sonne comme l'an neuf après une guerre meurtrière qui aura duré 4 ans et engendré en France près de 600'000 veuves et 986'000 orphelins. Elle, elle a 27 ans et le regard fier d'une qui ne s'en laissera plus conter, des cheveux noirs -avant qu'ils ne blanchissent prématurément- et le maintien d'une madone avec ce je ne sais quoi d'espagnol, dont l'origine n'a à ce jour pu être identifié généalogiquement parlant. Bon sang ne sachant mentir, ou alors très mal, je trouve également beaucoup de traits communs avec mes cousines et avec ma sœur...

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Parcours et trajectoires : le certif’

A l’heure où un certain nombre d’étudiants sont en train de s’arracher les cheveux sur leurs copies d’examen (ou peut être s’y préparent-ils d’arrache-pied, ce qui n’est pas beaucoup plus plaisant), me revoilà avec l’envie de vous parler aujourd’hui du parcours scolaire de nos ancêtres, et plus particulièrement du certificat d’études primaires, communément appelé « certif’ ».

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Dans la famille MORIN/GICQUEL, je voudrais…

On connait tous le jeu des 7 familles qui consiste à réunir au terme d’une quête inlassable tous les membres d’une même famille, grand-père, grand-mère, père, mère, fille, fils, qui ont la bonne idée de porter le nom de l’endroit où ils passent leurs vacances : famille Alaplage, Deschamps ou Alaferme. Dans ce jeu, rien ne semble jamais aller de travers, on bénéficie d’une éternelle jeunesse, le contrôle des naissances est assuré (jamais plus de 2 enfants par famille), pas de fins de mois difficiles… et jamais personne ne meurt prématurément. L’épuisette sous le bras, ou le filet à papillons, étant sans doute les garants de cette longévité exceptionnelle. Rien à voir avec la famille qui nous intéresse aujourd’hui, celle de notre ancêtre Louis Marie MORIN, né le 25 mars 1891.

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A la recherche du temps perdu…

Une fois n'est pas coutume : j'ai décidé aujourd'hui de vous parler de moi. Et notamment de ma fâcheuse propension à perdre du temps dans des activités qui ne rapportent rien, n'intéressent personne et n'engendrent aucune forme de notoriété (si tant est que j'en revendique). Trier des vieux papiers, établir des inventaires à la Prévert, faire des recherches sur des personnes disparues, suivre des formations sur des sujets improbables, écrire sur tout et n'importe quoi... autant de marottes qui, aux yeux du commun des mortels, font perdre beaucoup de temps pour pas grand chose... Pire ! je le sais et ... je persévère pourtant dans cette perte sévère de temps...

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Dans la famille MORIN-GICQUEL, je voudrais…

Et si je vous invitais à découvrir avec moi les cartes qui composent notre jeu des 7 familles ? En initiant ce blog, je n'avais pas l'intention de livrer des données généalogiques brutes de peur de perdre l'attention du lecteur. Néanmoins, à partir du moment où j'ai pu le reconstituer, il me semble important de parler du groupe familial qui a participé à la construction de la personnalité de nos ancêtres. Nous commençons aujourd'hui avec la grand-mère... que nous connaissons : Jeanne GICQUEL est l'épouse de Louis MORIN. Le couple a eu 3 enfants : Marie-Louise, Jean et ... Thérèse, bien sûr !

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Liens familiaux d’hier et d’aujourd’hui

...manifestement pas de parents proches pour Raymond. Pourtant, la mémoire familiale retient côté MAÎTRE de source sûre plusieurs "cousins" : les LAFON, les CHARIGNY, Riquet MAÎTRE, Bernard ANTOINE. Mais alors qui sont-ils ? des usurpateurs ? des placebo ? Eh bien non, pas du tout ! ils étaient bel et bien des cousins de Raymond, mais des cousins comme on n'en connait plus, soit : au 2ème ou au 3ème degré. Autrement dit, ils avaient en commun des arrière ou des arrière-arrière-grands-parents (AGP / AGM ; AAGP / AAGM). Encore fallait-il le savoir ! Mais à l'époque, on le savait : chacun avait en effet son arbre généalogique en tête et la mémoire de celui-ci se transmettait de génération en génération.

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Les fêtes (partie II) : nos héros de Noël

C’est une machine. Une machine à fabriquer des rêves et des étoiles dans les yeux, des cocottes en toile cirée et des fleurs en gobelets, des distributeurs de radis et des arbres à homards, C’est une machine qui fabrique aussi des souvenirs et qui les met en réserve pour plus tard… Mais ça, nul ne le sait encore… Nul ne sait que le moment venu, le temps fera ce qu’il a toujours su faire : prendre les rêves, les étoiles, les souvenirs, et bien d’autres choses, et les enchevêtrer pour les placer dans une mémoire familiale commune…

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Les fêtes (partie I) : nos héros de Noël

Nous sommes en 1960. Depuis quelques mois, ils sont à nouveau des heureux parents; c’est le premier Noël qu’ils préparent avec la conscience d’être une famille. Au risque de me tromper, je peux imaginer qu’ils se sont maintes fois interrogés, sur le sens qu’ils veulent donner à cette fête, qui est, pour eux, avant tout religieuse. Ainsi que sur les valeurs qu’ils souhaitent transmettre de manière générale à leurs enfants. En revanche -là encore, au risque de me tromper-, je n’arrive pas à imaginer que la teneur de leurs réflexions soit complètement dissociée de leur foi chrétienne.

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18 ans… le bel âge ?

Elle a 18 ans, le bel âge, dit-on… C’est une adolescente, vivante, joyeuse, impliquée… Ce 18 mai 1940, avec sa maman, elle fait un dernier tour de la maison. Le reste de la famille, son frère, 17 ans, sa sœur, 12 ans, et son père sont déjà en bas, avec les valises. Elle voudrait retenir la course du temps, avoir encore quelques heures pour s’imprégner du souvenir des instants d’exception vécus dans cette maison. Les parties de cache-cache avec les petits, les conciliabules secrets avec son amie Jacqueline Guilbert, les repas pris en famille dans le grand salon… Elle sait, elle sent déjà que plus rien ne sera plus comme avant. Tout est allé trop vite en quelques mois. Elle jette un ultime regard sur tous les chers objets qui composent sa chambre, témoins de ses premières déceptions comme de ses premières espérances… C’est là aussi qu’elle a décidé la veille de commencer un journal intime qui la suivra dans ce périple singulier les menant, elle et sa famille, du nord au sud-ouest de la France…

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