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On ne choisit pas sa famille… (1)

Et c'est heureux, car on se priverait alors de toute la diversité et de la richesse de tempéraments, d'opinions, de parcours de vie, d'expériences ou de fantaisies qui la composent... Dans la même lignée (c'est le cas de le dire !), on ne choisit ni ses ancêtres, ni leurs descendants, et on peut être surpris après quelques générations de se découvrir des cousins certes éloignés, mais pas forcément désirés !

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En dents de scie

1919... une année qui sonne comme l'an neuf après une guerre meurtrière qui aura duré 4 ans et engendré en France près de 600'000 veuves et 986'000 orphelins. Elle, elle a 27 ans et le regard fier d'une qui ne s'en laissera plus conter, des cheveux noirs -avant qu'ils ne blanchissent prématurément- et le maintien d'une madone avec ce je ne sais quoi d'espagnol, dont l'origine n'a à ce jour pu être identifié généalogiquement parlant. Bon sang ne sachant mentir, ou alors très mal, je trouve également beaucoup de traits communs avec mes cousines et avec ma sœur...

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Colporteur espagnol et téléphone arabe

Vous le savez : cela fait quelques décennies déjà que je suis entrée en généalogie, comme d'autres entrent en religion. Au fil de mes investigations, enquêtes, et des résultats obtenus (car oui, la plupart du temps, je cherche, mais parfois aussi… je trouve !), je me suis aperçue que tout souvenir issu de la mémoire familiale, même le plus infime ou le plus farfelu, contient sa part de vérité et mérite qu’on s’y intéresse. En effet, la mémoire est fiable, mais elle a l’habitude, pour alléger notre quotidien, d’évacuer les aspects contraignants ou douloureux du passé, pour restituer une version enjolivée, plus supportable et dicible.

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Les gueules cassées (1)

Tout dernièrement, j’ai lu avec grand intérêt La Chambre des officiers de Marc Dugain. L’auteur y raconte l’histoire de son grand-père, Adrien, jeune officier du Génie, qui lors d’une opération de reconnaissance au tout début de la guerre est défiguré par un éclat d’obus. Il devient alors une gueule cassée. « Il ne connaîtra pas les tranchées boueuses, puantes et infestées de rats. Il ne connaîtra que le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers, pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera presque cinq ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange » (extrait de wikipedia). Chez moi, cette lecture a inévitablement fait écho avec celle de l'excellent Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître, contant l’histoire d’Edouard Péricourt, une autre gueule cassée. Pour autant, je ne pensais pas avoir l’occasion d’évoquer le sujet dans ces lignes car à ma connaissance, nous n’avons pas eu d’ancêtre à qui cela soit arrivé. Quand bien même : rares sont ceux qui ont trouvé le courage d'en livrer un témoignage personnel. Et pourtant…

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Les gueules cassées (2)

Après la guerre, malgré son handicap (il a perdu un œil), François BEAUQUIS reprend ses études. C’est à ce moment-là qu’il a dû croiser le chemin de notre grand-père, Raymond MAÎTRE, soit en leur qualité d’étudiants (notre grand-père  fut immatriculé à la Faculté des Lettres de Besançon de 1922 à 1926), soit de jeunes professeurs à l’Institution Saint-Jean, Square Castan.

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L’affaire du chapeau…

Jusqu'à maintenant, nous avons présenté dans ces colonnes des faits certes pesants pour ceux qui les ont vécus mais qui ne portaient pas à conséquence pour notre génération. Quelle aubaine pour ceux qui n'auraient pas compris que nous portons en nous une bonne part de ceux qui nous ont précédé ! Cependant, il est grand temps de passer à la vitesse supérieure et d'aborder une affaire susceptible d'affecter les descendants de la lignée jurassienne de manière irréversible. J'ai nommé : l'affaire du chapeau...

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De la disparition d’un patronyme…

Aujourd’hui on va parler patronyme. En particulier, d’un de ceux qui a disparu des radars en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… enfin, en le disant lentement car cela a quand même pris 2 siècles ! Mais une paille à l’échelle d’une généalogie qui s’inscrit dans la durée… Ainsi, Marie Joséphine, notre arrière-grand-mère maternelle, était la dernière porteuse d’un nom qui n’existe plus aujourd’hui, celui des TOURLAQUE (orthographié aussi TORLAC au XVIème et XVIIème siècle).

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Un ancêtre encombrant

Joseph Amand MAÎTRE nait le 18 octobre 1840 à Brainans (39). C'est le fils aîné de la famille MAÎTRE Félix-SANTONNAS Clarisse, Deux frères lui succéderont, l'un décède à l'âge de 13 ans et l'autre, Aldegrin, deviendra plus tard le père de notre grand-père paternel. On peut imaginer -sans avoir pu encore le vérifier- que Joseph Amand a effectué son service militaire (d'une durée de 7 ans à l'époque) car c'est seulement en 1868 qu'il se marie avec Ernestine VALDOIS, une jeune fille originaire d'un village proche de Brainans (39). Elle n'a que 19 ans quand elle se marie, ce qui signifie qu'elle a dû obtenir l'autorisation de ses parents pour le faire, car la majorité matrimoniale était de 21 ans pour les filles. Elle exerce le métier de couturière.

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Liens familiaux d’hier et d’aujourd’hui

...manifestement pas de parents proches pour Raymond. Pourtant, la mémoire familiale retient côté MAÎTRE de source sûre plusieurs "cousins" : les LAFON, les CHARIGNY, Riquet MAÎTRE, Bernard ANTOINE. Mais alors qui sont-ils ? des usurpateurs ? des placebo ? Eh bien non, pas du tout ! ils étaient bel et bien des cousins de Raymond, mais des cousins comme on n'en connait plus, soit : au 2ème ou au 3ème degré. Autrement dit, ils avaient en commun des arrière ou des arrière-arrière-grands-parents (AGP / AGM ; AAGP / AAGM). Encore fallait-il le savoir ! Mais à l'époque, on le savait : chacun avait en effet son arbre généalogique en tête et la mémoire de celui-ci se transmettait de génération en génération.

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