En l’état actuel des choses et en vertu de cette expression absolument vide de sens, il est temps pour moi de produire un bilan des articles mis en ligne sur Ancetreal… Non pour célébrer un quelconque record… 62 articles en 4 ans et demi, soit 1,15 article par mois…hum ! Pas de quoi en faire un comté, comme aurait dit notre ancêtre Jules Léon Martinez, dernier représentant d’une lignée de fromagers du Jura dans les années 1860… 0,27 articles par semaine, c’est tout juste une portion de vache qui rit…D’un point de vue Retour sur investissement, il y aurait de quoi en pleurer, si ça n’était le « deal » de départ que je m’étais fixée et que personne n’est censé connaître à part moi. En vérité, l’idée initiale en lançant ce blog en septembre 2020, était de transformer le fruit de mes recherches généalogiques, des archives et des écrits familiaux en « quelque chose » d’attractif et ludique pour les membres de ma famille, aussi facile à assimiler qu’une portion de vache-qui-rit. Du prêt et facile à consommer en quelque sorte. Ce qui ne veut pas dire que l’écriture en a été facile, loin s’en faut ! Cela représente des heures de travail en amont pour vérifier et compléter les informations, puis pour les mettre en forme.
Mais, j’avais déjà prévu la suite et je pressentais que les chroniques que j’allais écrire viendraient en temps utile agrémenter le contenu éditorial d’un document sur notre histoire familiale, au même titre que les archives, les photos familiales et le résultat de mes recherches généalogiques. Un document physique qui pourrait à terme être transmis aux générations suivantes sans crainte de perte (voire de disparition) d’informations due au problème de portabilité des données numériques.
Ayant décrété que ce temps utile était arrivé, je travaille donc depuis le début de l’année sur le projet de plusieurs brochures consacrées à notre histoire familiale. Pourquoi des brochures plutôt qu’un livre, me direz-vous ? Déjà parce que le format A4 s’adapte mieux à une mise en page aérée et à l’insertion d’extraits d’arbres généalogiques qui prennent toujours beaucoup de place. De plus, cela permet d’avoir une approche d’ascendance par branche, et donc de transmettre à d’éventuels cousins/cousines uniquement le fascicule qui les concernent. Dans les deux prochaines années, je prévois de publier 3 fascicules à raison d’un par branche : grands-parents maternels MORIN-GICQUEL (Côtes d’Armor), grands-parents paternels MAITRE-AYMONIER ( Franche-Comté, Haute-Savoie et Nord de la France) + un sur la vie de nos parents car matière il y a, ô combien !
Pour la présentation et le style, je voulais quelque chose de contemporain, avec des titres, des graphiques, des encadrés, des variations de couleur et beaucoup d’illustrations (photos, archives, etc.), ceci histoire de dépoussiérer des histoires du passé qui n’intéressent jamais grand monde il faut le dire. Les chroniques que j’ai déjà rédigées vont d’ailleurs dans ce sens.
En bonne documentaliste, j’ai donc cherché sur le web des initiatives de personnes qui auraient produit des choses originales pour présenter leur histoire familiale. J’ai trouvé quelques bonnes idées de présentation de données généalogiques sous forme d’infographies ou de visualisation de données, mais rien de vraiment abouti dans le sens d’un document fini…
Sources d’inspiration
Sauf, sauf… UNE réalisation qui correspondait en tous points à ce que j’avais pu imaginer. Il s’agit de celle de Julie Machu, travaillant dans la communication et le graphisme (ça se sent!) et qui a créé en 2021 son premier livre d’histoire familiale. Non contente d’avoir fait un superbe travail, elle partage son expérience en décrivant sa méthodologie et en donnant quelques conseils éclairés.
Ci-dessous les deux articles qu’elle a consacrés à ce sujet :
Processus de transformation
Voilà donc ce qui m’occupe depuis quelques mois et explique le peu de publications sur mon blog. D’autant plus que n’étant pas graphiste, je mets beaucoup de temps à acquérir les compétences et à maîtriser les outils nécessaires pour atteindre mon objectif. En l’occurrence, le premier fascicule sur lequel j’ai choisi de faire mes premières armes concerne notre branche maternelle MORIN-GICQUEL. C’est la plus aboutie en termes de recherches généalogiques et celle où il y a le plus de matière (grand nombre d’écrits, de photos et d’archives familiales).
Pour la mise en page, j’utilise Canva. J’ai fait pas mal d’essais avant de partir sur un semblant d’identité visuelle, avec une palette de couleurs et quelques jalons qui correspondaient à mon projet. Cela m’a permis d’adopter une ligne éditoriale qui sera commune à tous les fascicules et qui ressemblera peu ou prou à ça :
J’ai découvert -un peu tard- la méthode du « chemin de fer » éditorial qui permet d’avoir une représentation synthétique de l’ensemble des pages du fascicule et qui m’aide bien à visualiser le résultat. En ce qui me concerne, voilà ce que ça donne :

J’ai prévu aussi de créer des infographies qui permettent de visualiser rapidement les spécificités d’une branche ( patronymes, professions exercées, données sur évènements de la vie, etc.). En voici un exemple, ici les noms les plus courants de la branche MORIN-GICQUEL :

Quant à la table des matières, elle devrait comporter les rubriques suivantes :

Voilà donc où j’en suis du processus de transformation de mes portions de vache-qui-rit (entre autres)… A l’image de Léon Bel, inventeur jurassien dudit fromage en 1921, je fonds, refonds, compose, décompose, agrège et désagrège, appliquant ainsi une des devises souvent scandées par notre grand-mère maternelle : « faire et défaire, c’est toujours travailler »… La différence avec Léon, qui aurait pu, du reste, faire partie de nos ancêtres, c’est qu’à partir d’un fromage fondu informe, j’aimerais obtenir quant à moi un produit d’excellence apte à traverser les âges et les générations. Pour l’heure, je m’occupe de l’aménagement de la cave d’affinage… Affaire à suivre, donc !