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Les gueules cassées (1)

Tout dernièrement, j’ai lu avec grand intérêt La Chambre des officiers de Marc Dugain. L’auteur y raconte l’histoire de son grand-père, Adrien, jeune officier du Génie, qui lors d’une opération de reconnaissance au tout début de la guerre est défiguré par un éclat d’obus. Il devient alors une gueule cassée. « Il ne connaîtra pas les tranchées boueuses, puantes et infestées de rats. Il ne connaîtra que le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers, pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera presque cinq ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange » (extrait de wikipedia). Chez moi, cette lecture a inévitablement fait écho avec celle de l'excellent Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître, contant l’histoire d’Edouard Péricourt, une autre gueule cassée. Pour autant, je ne pensais pas avoir l’occasion d’évoquer le sujet dans ces lignes car à ma connaissance, nous n’avons pas eu d’ancêtre à qui cela soit arrivé. Quand bien même : rares sont ceux qui ont trouvé le courage d'en livrer un témoignage personnel. Et pourtant…

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Les gueules cassées (2)

Après la guerre, malgré son handicap (il a perdu un œil), François BEAUQUIS reprend ses études. C’est à ce moment-là qu’il a dû croiser le chemin de notre grand-père, Raymond MAÎTRE, soit en leur qualité d’étudiants (notre grand-père  fut immatriculé à la Faculté des Lettres de Besançon de 1922 à 1926), soit de jeunes professeurs à l’Institution Saint-Jean, Square Castan.

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