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Palsembleu ne saurait mentir ! (Partie I)

En des temps anciens et résolument moyenâgeux se tramaient sur notre beau Léman (1) des scènes qu'on ne sauraient imaginer, bien éloignées en tout cas de celles en usage de nos jours, essentiellement dédiées à la trempette, bronzette ou guinguette. Il faut savoir qu'à cette époque, les chemins étaient de piètres sentiers, très mal entretenus et peu praticables, si bien qu'on leur préférait la voie du lac, plus directe. Les principaux transports s'effectuaient donc sur les eaux du Léman qui étaient la seule vraie grande route commerciale.

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En dents de scie

1919... une année qui sonne comme l'an neuf après une guerre meurtrière qui aura duré 4 ans et engendré en France près de 600'000 veuves et 986'000 orphelins. Elle, elle a 27 ans et le regard fier d'une qui ne s'en laissera plus conter, des cheveux noirs -avant qu'ils ne blanchissent prématurément- et le maintien d'une madone avec ce je ne sais quoi d'espagnol, dont l'origine n'a à ce jour pu être identifié généalogiquement parlant. Bon sang ne sachant mentir, ou alors très mal, je trouve également beaucoup de traits communs avec mes cousines et avec ma sœur...

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Ces listes qui subsistent…

Ce sont des listes... des listes écrites à la main, sur une feuille de papier quadrillé jauni par le temps, un autre temps... La première énumère le contenu de deux malles : un manteau ratine, des combinaisons en soie, des culottes en coton, de la laine à tricoter, des cuillères en argent, des livres de messe reliés en cuir, un capuchon imperméable... Charme d'une mode délicieusement surannée et d'une époque où chaque chose avait son utilité... La deuxième décrit des meubles et objets répartis dans les pièces d'une habitation qu'on imagine grande et emplie de vie : une véranda, 2 étages, 4 chambres, 5 lits, des livres de classe et de bibliothèque, une machine à coudre, des tableaux. On pressent des rires d'enfants et des courses poursuites dans l'escalier, des repas familiaux enjoués et des couverts se rajoutant au gré de visites impromptues.

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Vigny, vidi… vici !!!

Ouf ! ultime recherche pour finaliser la 2ème roue d'ascendance sur 8 générations, soit la bagatelle de 255 personnes identifiées par roue. Il s'agit cette fois des ascendants de mon conjoint, ma propre roue ayant été bouclée il y a une quinzaine de jours et imprimée dans la foulée ! Eh oui, sans doute un sentiment plus prégnant de celle qui n'en finit pas de tourner et qui me pousse à la faire (la roue) !!!

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Ecrire pour transmettre…

Aujourd'hui je vous parle d'écriture. Plus précisément d'écriture à la main. Vous savez, ce geste si anodin qui consiste à tracer, sur une feuille, des lettres pour former des phrases qui revêtent un tant soit peu de sens… ce geste qui, il n'y a pas si longtemps encore, faisait partie de la normalité du quotidien et qui, maintenant, est presque devenu un acte exceptionnel (du moins quand il s'agit d'écrire plus de deux lignes d'affilée !)... A tel point que nous avons l'impression de ne plus être capable d'écrire…

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Jean qui rit…

Il a 10 ans... c'est un enfant vif et espiègle. Il aime amuser la galerie et il n'est jamais en reste pour faire des singeries ou jouer des tours à ses proches... C'est aussi un élève brillant et à 10 ans, en 1933, il n'est déjà plus à sa place à l'école primaire de la paroisse. Manifestement, il s'ennuie ; l'heure est venue pour lui d'intégrer le collège, avec pas moins de deux ans d'avance. Trois options s'offrent à lui : la plus classique, c'est d'aller, comme la majorité de ses camarades, poursuivre ses études à Haubourdin, une commune voisine. 2ème solution : le prestigieux collège Saint-Pierre à Lille, adapté à son cursus précoce. Et enfin, l'école apostolique à Loos, un choix pas vraiment anodin puisque l'enseignement est dispensé par des lazaristes et s'apparente peu ou prou à un petit séminaire (1). Plouf, plouf... Jacadi a dit : Jean qui rit doit choisir ! en suivant ou pas les conseils de ses parents et ... du curé de la paroisse qui n'est jamais bien loin. Et Jean qui continue se bidonner choisit sans hésiter l'école apostolique. Eh oui, dans sa tête d'enfant, c'est assez clair : il sera prêtre !

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Parcours et trajectoires : le certif’

A l’heure où un certain nombre d’étudiants sont en train de s’arracher les cheveux sur leurs copies d’examen (ou peut être s’y préparent-ils d’arrache-pied, ce qui n’est pas beaucoup plus plaisant), me revoilà avec l’envie de vous parler aujourd’hui du parcours scolaire de nos ancêtres, et plus particulièrement du certificat d’études primaires, communément appelé « certif’ ».

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Dans la famille MORIN/GICQUEL, je voudrais…

On connait tous le jeu des 7 familles qui consiste à réunir au terme d’une quête inlassable tous les membres d’une même famille, grand-père, grand-mère, père, mère, fille, fils, qui ont la bonne idée de porter le nom de l’endroit où ils passent leurs vacances : famille Alaplage, Deschamps ou Alaferme. Dans ce jeu, rien ne semble jamais aller de travers, on bénéficie d’une éternelle jeunesse, le contrôle des naissances est assuré (jamais plus de 2 enfants par famille), pas de fins de mois difficiles… et jamais personne ne meurt prématurément. L’épuisette sous le bras, ou le filet à papillons, étant sans doute les garants de cette longévité exceptionnelle. Rien à voir avec la famille qui nous intéresse aujourd’hui, celle de notre ancêtre Louis Marie MORIN, né le 25 mars 1891.

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