Faire l’arbre généalogique familial avec son enfant

A l’attention de mes petits-enfants, petits neveux et petites-nièces, j’ai créé un kit se composant d’un arbre généalogique plastifié, ainsi que de  planches vierges d’étiquettes et de photos à remplir. Les étiquettes sont amovibles et trouvent leur place sur les numéros correspondant à l’ancêtre concerné (pair pour le père, impair pour la mère). Les photos sont facultatives mais elles peuvent être positionnées tout autour de l’arbre.

L’intérêt de faire un arbre généalogique avec son enfant est multiple.

Pour les petits, il est en effet un peu compliqué de se situer dans la famille entre la maman de papa, la sœur du papa de maman, la belle-sœur de la femme du frère, le compagnon de la sœur du papa de maman, sans parler du cousin germain de la nièce de la fille de papi et de l’arrière-arrière-petite fille de la grand-mère de mamie !

L’idée d’un arbre généalogique “spécial enfant” est de l’amener à interroger les parents et grands-parents sur leurs propres parents et grands-parents, et plus encore : sur les souvenirs qu’ils ont de leur enfance !

De manière générale, le fait de participer à la construction de  l’arbre généalogique familial permet à l’enfant de comprendre que ses parents ont aussi été des enfants, et qu’ils ont aussi des parents, qui eux-mêmes ont été enfants, etc. Cela l’aide à consolider ses repères temporels, ainsi qu’à trouver sa place dans la famille.

De plus, cela fournit une belle occasion de partage intergénérationnel, comme de (re)découvrir avec son enfant les albums de photos, du temps où on était soi-même un petit enfant ou encore d’amener les grands-parents à raconter des anecdotes du passé !

L’arbre généalogique ainsi complété  pourra rester à disposition de l’enfant comme un jeu  ou venir décorer les murs de sa chambre.  Ce qui est certain, c’est que cet arbre lui appartient autant que lui-même appartient à cet arbre…  




Les fêtes (partie II) : nos héros de Noël

C’est une machine. Une machine à fabriquer des rêves et des étoiles dans les yeux, des cocottes en toile cirée et des fleurs en gobelets, des distributeurs de radis et des arbres à homards,

C’est une machine qui fabrique aussi des souvenirs et qui les met en réserve pour plus tard… Mais ça, nul ne le sait encore… Nul ne sait que le moment venu, le temps fera ce qu’il a toujours su faire : prendre les rêves, les étoiles, les souvenirs, et bien d’autres choses, et les enchevêtrer pour les placer dans une mémoire familiale commune…

C’est une machine qui reprend du service avec l’arrivée des petits-enfants, Elle est diablement efficace dans son fonctionnement et délicieusement non lucrative dans ses résultats, le retour sur investissement se mesurant au nombre des “ho!” et “ha!” exprimés et au volume de paillettes dans les yeux des enfants,

Mais on le sait bien : une machine ne saurait fonctionner sans ses opérateurs. Dans ce cas précis, ce sont même ces derniers –dotés chacun de leur personnalité propre et travaillant ensemble pour le bien commun–  qui sont les garants de la réussite de l’entreprise.  Car ces deux-là sont complémentaires jusqu’au bout des orteils. Chacun sait ce qu’il a à faire et dans quel pré (pas vraiment) carré il va pouvoir tirer le meilleur de lui-même, et de l’autre : à elle, l’élégance, le raffinement, la fantaisie ; à lui, l’inventivité, le pragmatisme et le gros oeuvre. Ils ont expérimenté avec succès cette complicité créative pour le plus grand bonheur de leurs enfants (cf partie I), ils la réactiveront à l’identique pour les petits-enfants. 

C’est donc elle qui, à l’approche de Noël, mais pas trop à l’avance non plus,  appuie subrepticement sur le bouton «marche» en avançant quelques idées : une ambiance, un thème, une couleur, une matière, ou juste un petit détail, la touche d’élégance qui fera toute la différence… Lui, toujours à l’affût de nouveaux challenges inventifs, commence alors à imaginer des échafaudages, des mouvements,  des mécanismes hautement improbables… relevant d’emblée le défi non exprimé du : cap’ ? ou pas cap’ ?…

A cette étape, vu de l’extérieur, le processus est encore complètement opaque. Ni les enfants, encore moins les petits-enfants,  ne sont mis dans le secret des d(i)eux. On sent pourtant que quelque chose se passe à l’intérieur du Mini-Chalet, comme un bruissement d’ailes, un fourmillement inhabituel, une effervescence de connivences…

Ce qui est certain c’est qu’à partir de là,  chacun cogite dans son coin. Quelques jours plus tard, ils  se retrouvent autour de la machine ; le prototype obtenu est disséqué, revisité et affiné, à la lumière des nouvelles représentations que chacun s’en fait : j’ai pensé que… on pourrait faire ceci… avec une mise en abîme entre ce qu’elle aimerait obtenir et ce qui lui est techniquement possible de faire. Cela passe par des croquis, des mesures, des tests…

On rabote, on sifflote, on combine, on peaufine, on bichonne, on chantonne, on jubile, on rempile, souvent tard dans la nuit, sans jamais une pointe de lassitude ni d’énervement. La machine fume, bouillonne, cliquette, foufoudindonne, cacatoème…  accueillant avec un cliquetis de plaisir le moindre grain de fantaisie qu’on veut bien lui glisser dans le mécanisme. L’objectif poursuivi est de surprendre et de ravir toujours un peu plus enfants et petits-enfants.

Et le résultat est toujours au rendez-vous car en plus d’une imagination débordante, ces deux-là ont de l’or dans les mains et sont pleins de ressources, transformant des citrouilles en carrosse et sortant de leurs besaces, à grand renfort de Supercalifragilisticexpialidocious des objets improbables qui seront aussitôt détournés de leur usage initial.

C’est ainsi que durant 20 ans les noëls familiaux ont fait l’objet de performances scénographiques époustouflantes,  sans qu’aucun sapin ni bonhomme rouge n’y soient jamais conviés !

La preuve en images…

MAITRE Bernard né en 1929 à Besançon (25), dcd en 2014 , fils de Raymond et de AYMONIER Rose et MORIN Thérèse née en 1927 à Lille (59), dcd en 2009, fille de Louis et de GICQUEL Jeanne – 3 enfants

D’autres pistes aux étoiles :

  • à voir : “Mes héros“, film d’Eric Besnard (2012), avec Clovis Cornillac, Josiane Balasko, Gérard Jugnot
  • à lire : En attendant Bojangles / Olivier Bourdeaut – éd. Gallimard